Sites sur la santê
Prêsentation de l'auteur
Aritma
Contactez moi
|
Les dangers des régimes
Le nombre de personnes en surpoids et obèses augmente régulièrement
depuis vingt ans. Cette épidémie touche même les enfants,
autrefois rarement sujets à l'obésité. Nous suivons
avec une quinzaine d'années de retard les traces des Etats-Unis.
Mais faut-il pour autant que maigrir devienne une obsession ?
La santé n'est pas la principale préoccupation des personnes
qui cherchent à maigrir. Reconquérir une image positive
d'eux-mêmes. Se sentir à l'aise à la plage sous le
regard des autres. Eviter la discrimination de la société,
en particulier à l'embauche... voila les motivations les plus fréquentes.
Méthodes pour maigrir et « régimes miracles »
hantent les magazines féminins et les librairies. Un créneau
lucratif s'est constitué pour l'édition et les « substituts
alimentaires » destinés à être consommés
pendant tel ou tel régime.
Ces méthodes servent-elles vraiment à quelque chose ?
Consommer moins de calories est la seule méthode démontrée
pour prolonger la durée de vie maximale (voir la page durêe
de vie maximale). La durée de vie maximale de souris soumises
à une restriction calorique de 40 % est augmentée de
40 % en moyenne si elle commence tôt dans leur existence (et
de 20 % si la restriction est commencée au milieu de la vie)...
mais à deux conditions :
- Le régime alimentaire doit être riche en nutriments
(vitamines, minéraux, anti-oxydants…) et donc doit être
équilibré. Sinon l'animal est carencé et sa durée
de vie n'est pas augmentée.
- La restriction doit avoir lieu progressivement, pour donner à
l'organisme le temps de s'adapter.
On pourrait penser que les « régimes » offrent
de multiples avantages : possibilité de perdre du poids et
augmentation substantielle de l'espérance de vie.
Mais si le régime est réalisé brutalement, ou s'il
est carencé (il ne contient pas tous les nutriments dont nous avons
besoin), il n'apporte en réalité aucun de ces bénéfices :
- La rechute est très fréquente. Le gain de poids est
donc aléatoire. Il est même nul en moyenne car beaucoup
de personnes sont après leur rechute plus grosses qu'avant leur
régime. En effet :
- L'organisme n'a pas le temps de s'habituer. Il met en place des
mécanismes de défense normaux en période de disette.
A la moindre absorption de nourriture, il absorbe et stocke les calories.
Apprendre à notre organisme à stocker plus est une erreur:
nous devons apprendre à l'éviter.
- Un régime brutal est difficile psychologiquement. La faim
tenaille ceux qui se privent ainsi tout d'un coup. Ils risquent la
rechute à la moindre chute de moral ou de volonté. Pourquoi
s'exposer ainsi à des tentations inutiles ? Lors d'un
régime progressif l'organisme s'habitue petit à petit,
et on ne constate pas les faims subites caractéristiques des
régimes brusques.
- Le gain pour la santé est inexistant voire négatif
:
- Les bienfaits pour la santé du retour à un poids
normal ne se matérialisent pas puisqu'il est difficile de perdre
du poids durablement (taux élevé de rechutes, suivies
d'une prise de poids supplémentaire).
- Quand le régime ne contient pas assez de nutriments essentiels,
la personne peut être carencée. Le risque de toutes sortes
de maladies augmente (cancers, maladies cardio-vasculaires...).
- Le choc du changement brusque de régime alimentaire annule
les bienfaits de la restriction calorique sur la durée de vie
maximale
Alors pourquoi nous laisser abuser par des charlatans ?
Parce qu'ils nous promettent ce dont nous rêvons tous : le
poids idéal « rapidement », « sans
effort », à pratiquer un mois avant de partir en vacances…
Pas étonnant dans ces conditions que nous soyons fatigués
avant de partir en vacances !
En réalité une perte de poids durable n'est possible qu'au
prix d'une modification durable de nos habitudes (alimentation et exercice),
malgré ce que de nombreux vendeurs de rêves prétendent.
Ce message est difficile à accepter. Je risque de perdre des lecteurs.
Mais je ne veux pas vous faire entrer dans la dangereuse spirale « régime
/ reprise de poids » dont tant d'entre nous sont victimes.
Concrètement dans le cadre d'un régime on peut retenir
les points suivants :
- Protéines (poisson, œufs, viandes…) : consommées
sans le gras, elles ne font pas grossir. On doit en manger dans le cadre
de tout régime, car elles sont indispensables à notre
santé. Il ne faut surtout pas les éliminer.
- Lipides (Graisses) : ne pas les supprimer (elles sont indispensables),
mais les diminuer. Surtout éviter graisses animales, huiles raffinées,
margarines, mayonnaises industrielles, plats préparés
(qui contiennent des graisses cachées). Utiliser des huiles végétales
extraites à froid (olive, colza par exemple). Cuire à
basse température (eau, vapeur).
- Glucides (sucres, farineux) : en consommer en petite quantité.
Ils ne sont pas indispensables, et apportent essentiellement des calories
supplémentaires (les fibres étant apportées principalement
par les fruits et légumes). Les besoins sont très faibles
si nous ne faisons pas d'exercice. Par contre, consommer des fruits,
qui sont indispensables. Ils peuvent servir de coupe faim entre les
repas si nécessaire.
- Eau : boire beaucoup entre les repas est indispensable à
tout régime (un litre et demi par jour d'eau, thé, tisane…).
Pendant un amaigrissement, l'organisme a besoin de plus d'eau que d'habitude
pour éliminer les toxines accumulées dans les graisses,
et pour éviter tout problème rénal.
- Alcool : à éviter. Il contient beaucoup de calories.
- Vitamines, fibres, anti-oxydants : ils sont indispensables.
Les fruits et légumes sont la source principale. Ils permettent
également de se rassasier sans apport important de calories,
et donc d'éviter une consommation excessive de glucides
ou de graisses. Ce sont les piliers véritables de tout régime
efficace.
Sites Web
The American Dietetic Association
Nutrient Data Laboratory,
US Department of Agriculture
Food and Drug Administration (FDA)
AFSSA : Agence Française de Sêcuritê Sanitaire
des Aliments
CFSAN : Center for Food Safety and
Applied Nutrition (Etats-Unis)
Eurodiet (projet de la Communautê
Europêenne)
Institut Français pour la Nutrition
The Food and Nutrition Information
Center (FNIC), Agricultural Research Service, USDA National Agricultural
Library
Bibliographie
[Bsn02] |
« Baromètre
santê nutrition 2002 », Institut National de Prévention
et d'Education pour la Santé (INPES), 2002.
|
[Cnn96] |
« Recommandations
nutritionnelles pour la Belgique », Conseil National
de la Nutrition, Ministère des Affaires Sociales et de la Santé
Publique et de l'Environnement, 1996, révision 2000.
|
[Dia97] |
« Antioxidants
and atherosclerotic heart disease », New England Journal
of Medecine, N°337: pp.408-416, 1997, M.N. Diaz, B. Frei, J.A.
Vita & J.F. Keaney.
|
[Eur00] |
« EuroDiet
: Nutrition & Diet for Healthy Lifestyles in Europe, Science & Policy
Implications », Juin 2000.
|
[Hcs00] |
« Pour
une politique nutritionnelle de santê publique en France : enjeux
et recommandations », Haut Comité de la Santé
Publique, Juin 2000.
|
[Inc99] |
« INCA
- Enquête Individuelle et Nationale sur les Consommations Alimentaires »,
Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments
(AFSSA), 1999.
|
[Mon01] |
« Bien manger pour prévenir les maladies de cœur »,
Michel Montignac, Flammarion, 2001. |
[Nut02] |
« Le
bêta-sitostêrol, un phytostêrol prometteur », Nutranews,
Janvier 2002, page 12.
|
[Pnn01] |
« Programme
National Nutrition-Santê - PNNS 2001 -2005 », ministère
de l'emploi et de la solidarité, ministère délégué
à la santé, 2001.
|
|